Amende requise contre 3 militants de la cause animale opposés à la chasse à c…

VERSAILLES, 20 mars 2014 (AFP) – Des peines d’amende de 300 et 600 euros ont été requises jeudi à l’encontre de trois militants de l’association Droit des animaux jugés à Versailles pour s’être violemment opposés à une partie de chasse à courre dans la forêt de Rambouillet (Yvelines).

Le ministère public a souligné les « méthodes inacceptables » des militants de la cause animale, coupables de « violation de liberté », mais a écarté les faits de violences. Le tribunal correctionnel rendra sa décision le 29 avril.

L’association de chasse, l’équipage de Bonnelles-Rambouillet, qui a demandé 5.000 euros de dommages et intérêts, avait déposé plainte avec constitution de partie civile en 2009, après une première plainte classée sans suite. Les trois militants anti-chasse avaient été mis en examen pour « violences » et « entrave à la liberté d’association ».

L’affaire remonte au 20 octobre 2007, sur une piste cavalière en forêt de Rambouillet (Yvelines). Selon la version des chasseurs, une cinquantaine de personnes vêtues de noir et masquées avaient « violemment agressé » l’équipage de Bonnelles-Rambouillet, en brandissant des filets et des bâtons contre les cavaliers et leurs montures pour les effrayer, aux cris de « Assassins! »

Sept ans après les faits, à la barre, Jean-Luc, David et Sébastien, se positionnent plus comme spectateurs qu’acteurs de cette manifestation. « Ce sont des amoureux des animaux, des gens pacifiques, pas des fous furieux: ils n’appellent pas à la haine du chasseur ni à désarçonner les cavaliers », a plaidé leur avocat Me Pierre Lumbroso, précisant qu’ils ne faisaient pas partie des manifestants les plus actifs lors de l’action. Lors de leurs auditions, les militants avaient reconnu vouloir montrer leur opposition non violente à la chasse, mais pas entraver la partie de chasse.

Pourtant pour l’avocat des chasseurs, Me Patrick de Clerck, il y a bel et bien eu sabotage: « ça ne doit plus recommencer! La chasse à courre est un droit depuis des siècles, c’est légal, le sabotage n’est pas légal », a-t-il martelé , en soulignant « le choc émotif » ressenti par les cavaliers et leurs montures, « pris en sandwich » par les militants

La chasse à courre regroupe en France 420 équipages, 10.000 veneurs et quelque 150.000 « suiveurs » (à pied ou à vélo). Dans cette pratique ancestrale controversée, des veneurs à pied ou à cheval poursuivent en « équipage » un animal sauvage avec une meute de chiens jusqu’à l’hallali

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