3,5 millions d’hectares de forêt détruits pour l’huile de palme

Nouvelle plantation de palmiers à huile près de Pundu, Bornéo, Indonésie (1°59’ S – 113°06’ E). En Indonésie, en Malaisie et en Papouasie Nouvelle Guinée, entre 1990 et 2010, 3,5 millions d’hectares de forêt ont été rasées pour faire place à des plantations de palmiers à huile. © Yann Arthus-Bertrand

Nouvelle plantation de palmiers à huile près de Pundu, Bornéo, Indonésie (1°59’ S – 113°06’ E). En Indonésie, en Malaisie et en Papouasie Nouvelle Guinée, entre 1990 et 2010, 3,5 millions d’hectares de forêt ont été rasées pour faire place à des plantations de palmiers à huile. © Yann Arthus-Bertrand

Une nouvelle étude scientifique dévoile l’importante de la la déorestation liée aux plantations de palmiers à huile. En Indonésie, en Malaisie et en Papouasie Nouvelle Guinée, entre 1990 et 2010, 3,5 millions d’hectares de forêt ont été rasées pour faire place à des plantations de palmiers à huile.

Cette étude est d’autant plus intéressante qu’elle provient de la RSPO, pour Roundtable on sustainable palm oil, le regroupement de producteurs, de distributeurs et d’associations de protection de l’environnement pour trouver une huile de palme plus vertueuse (et au sein desquels WWF joue un rôle majeur).

Selon l’étude, si 4% seulement de ces cultures ont été plantées sur des zones recouvertes auparavant de forêts primaires, 37% l’ont été sur de la forêt, tous états de conservation confondu, participant ainsi au réchauffement climatique et menaçant l’extraordinaire biodiversité de cette région du monde. De façon plus détaillée, la perte de forêt au profit de plantations d’huile de palme a été plus importante en Papouasie (61% : 33,600 ha), Sabah (62% : 714 000ha) et en Papouasie Nouvelle Guinée puis à Kalimantan (44% : 1,23 Mha), Sarawak (48% : 471 000ha), Sumatra (25% : 883 000ha) et sur la péninsule Malaisienne (28% : 318 000ha).

La plupart des forêts converties en plantations de palmiers à huile l’ont été à partir de forêts secondaires de basses altitudes. L’explication est simple, une fois défrichés, ces espaces n’ont plus de réelle valeur commerciale. Les convertir en plantations de palmier à huile est alors une solution financièrement attrayante d’autant plus qu’ils offrent un accès beaucoup aisé aux cultivateurs.

Dans cette région du globe, la part des plantations de palmiers à huile dans la déforestation a augmenté ces dernières années passant de 20% entre 2001 et 2005 à 36% entre 2006 et 2010. Cette augmentation est liée à celle du prix de l’huile de palme sur le marché mondial.

Les forêts ne sont cependant pas les zones favorisées pour les plantations de palmiers à huile dans cette région, les exploitants préférant celles d’agroforesterie et de plantations de caoutchouc tout particulièrement sur Sumatra (59%) et sur la péninsule Malaisienne (44%), note Mongabay.

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