LE CHÂTEAU-D’OLÉRON. Le refuge de l’association de protection des ânes et des chevaux héberge près de 30 animaux délaissés

Un havre de paix pour les équidés esseulés

Brigitte Coquerel et Murielle Mesnard prennent soin de Volcane, 4 mois. (photo ariane nicolas)
Brigitte Coquerel et Murielle Mesnard prennent soin de Volcane, 4 mois. (photo ariane nicolas)

Volcane
a quatre mois, des jambes longues comme des baguettes et un immense
besoin d’affection. Malgré son air mutin et son petit museau à faire
craquer les coeurs les plus endurcis, cette pouliche bai brune, qui
perd tout juste son poil de bébé, revient de loin. Sa mère et sa soeur
jumelle sont mortes durant la mise à bas. Seule solution pour le
propriétaire, un peu dépassé par les événements : remettre l’animal
dans de bonnes mains. Et en le donnant à l’Association de protection
des ânes et des chevaux (Apac), il ne s’est pas trompé.

Créée il
y a un peu moins de dix ans, cette association recueille des équidés
laissés « à l’abandon ». Soit qu’ils aient été trouvés sur la voie
publique sans propriétaire (on parle alors de « saisie » si personne ne
les réclame). Soit que la justice ait décidé de les retirer à leurs
propriétaires pour cause de maltraitance ou de négligence.

Paisiblement dans le pré

Au
refuge du Château, un ancien centre de colonie de vacances en bordure
du village de Gibou, ils sont 26 à avoir ainsi été sauvés depuis un an.
Répartis sur une dizaine de paddocks, les chevaux, les poneys (et même
un âne !) broutent paisiblement l’herbe et le foin, loin des mauvais
souvenirs.

Pourtant, ici, on ne croise ni bête rachitique, ni
carcasses croulantes. « Au bout d’une semaine passée au refuge, les
bêtes sont déjà en bien meilleure forme », explique Brigitte, la
présidente. « Les traumatismes les plus forts sont internes,
psychologiques. Certains animaux refusent tout nouveau contact avec
l’être humain. » Et de donner l’exemple de ce bel hongre hanovrien,
élevé « à l’allemande » (comprendre, à la dure) et qui attaque
désormais les cavaliers qui osent le monter.

Procédure d’adoption

«
Il existe des refuges pour chiens et chats maltraités, mais peu de gens
savent qu’on peut s’attaquer aussi aux chevaux », se désole Brigitte.
D’où l’importance d’une telle initiative, qui permet en passant de
désengorger les structures d’accueil de la SPA.

Mais l’Apac n’a
pas vocation à devenir un club d’équitation ni un lieu de villégiature
pour équidés. C’est pourquoi elle propose aux particuliers la
possibilité d’adopter un des animaux au bout de quelques mois de remise
sur patte. Si elle garde la propriété de l’animal, la « jouissance » et
la responsabilité du cheval reviennent à son parrain.

Dernier
service proposé, l’aide aux personnes n’ayant plus les ressources
(matérielles, financières) pour s’occuper de leurs montures. « Nous
voulons aider autant les hommes que les animaux », assure Brigitte.

À
l’entrée du pré, Pirouette, la doyenne du groupe (28 ans !) se fait
savamment câliner. En voyant cette ponette aussi frétillante et
attendrie, on ne peut s’empêcher de sourire et d’espérer que les autres
connaissent, un jour, pareil bonheur.

1 commentaire (+ vous participez ?)

  1. muriel
    Août 30, 2009 @ 12:28:32

    bonjour c’est muriel mesnardencore un grand merci a ariane pour son article sur le refuge nous sommes tres touchéssachez pour infoque nous allons organiser une journee portes ouvertes du refuge APAC au chateau d’oléron LE DIMANCHE 27 SEPTEMBRE 2009animations baptêmes ânes et poneysdes stands d’associations animales chats chiens chevaux bien sur,spectacle country avec initiation a la danse countryet pleins d’autres animationsvennez nous voir nombreux cette journée nous permettra de nous faire mieux connaitres et vous pourrez voir sur place tout le travail réalisé dans le refuge aupres de nos pensionnaires les chevauxmerci encore a tous ceux qui nous ont aidé ou qui sont venus nous voir sur les stands cet été lors des marchés de nuit et les brocantes sur olérona tres bientotmuriel

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